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samedi 2 avril 2011

La déclaration (1ere partie)

Pas aussi solennel qu'une déclaration d'amour mais il n'empêche que j'ai passé les dernières semaines à y penser et à angoisser tellement j'avais peur de devoir de l'argent au gouvernement.
Ma situation est nouvelle, c'est la première année que je suis travailleuse ( pas sûre du terme) autonome, c'est même la première année que je fais appel à un comptable et je ne savais pas si j'allais retirer ou avoir la désagréable surprise de payer. Vous comprendrez que vue ma situation, je n'ai pas pris de REER.
Des REER en 2010 auraient été l'équivalent de doter une bicoque dans un bidonville d'un ascenseur. Pareil.
Pour 2011, comme j'ai appris à compter, les choses seront différentes, du moins je l'espère.
Je ne connaitrais le montant que je vais percevoir que la semaine prochaine et je ne mettrai pas la charrue avant les boeufs mais j'ai l'intention de bien réflechir à l'utilité de cet argent. Dois-je le mettre de côté et augmenter mon compte épargne qui en est encore à ses balbutiements? Dois-je réduire ma dettes? Dois-je faire des réparations dans ma maison pour éviter des dégâts? Je ne sais pas même si j'ai fait le tour de tous les blog qui parlent de finance, je ne suis pas plus avancée.
Je compte sur les chevronnés pour me guider, tous les conseils sont les bienvenus.
À suivre

dimanche 27 mars 2011

Les week end gratuits.

Depuis que je fais mon épicerie un jour de semaine, eh bien forcément mes week end ne me coûtent plus rien.
Je me suis réveillée samedi avec une forte envie de ne rien faire, végéter, j'ai lu un livre entier, une grosse brique de 800gr, j'en ai eu les yeux qui larmoient en fin de journée. Aujourd'hui, il est 16h04 et je suis encore dans mon lit, j'ai surfé, pris un café ici, mangé un sandwich ici et je me lève accessoirement quelques fois.
Au moins, je ne me sentirais pas fatiguée lundi matin ou alors ça sera un caprice.
Avantage 1: repos, 2 aucune dépense, 3 un sentiment de bien être.
La quintessence du bonheur!

samedi 12 mars 2011

L'heure des comptes

J'ai retenu mon souffle jusqu'à aujourd'hui!
Il fallait que je sois vigilente, fallait que je prévois, que je calcule que je m'obstine, que je tienne à mes chiffres mordicus et j'ai réussi. J'ai payé la dette totale de l'ami qui à elle seule s'élevait à 1800$ à 48 mois et à 1350$ le mois dernier. Tout ça en honorant les paiements habituels. Je ne vous dis pas les pirouettes que j'ai faites pour parvenir à réaliser cet exploit.  Je ne pense pas être capable de recommencer le mois prochain, le sacrifice était immense et à maintes reprises je me suis dit que c'était trop. Mes proches qui se sont habitués à l'opulence m'ont souvent prise pour une extra-terrestre en se demandant pourquoi cette métamorphose. Je faisais la sourde oreille, fermais les yeux et faisais fi de leur remarques.
À la clé deux mois de moins dans mon périple. Je veux dire deux pour un. Il reste 44 mois . Au delà de la durée, il y a le bien-être qui m'habite depuis le début de mon projet. Je dors mieux, je suis moins soucieuse, j'ai une dette mais je ne me sens pas endettée, bientôt tout cela ne sera plus qu'une mésaventure à raconter.

mercredi 9 février 2011

Prêt ouvert!

Je suis fière d'avoir surmonté ma crise de vouloir dépenser sans dégâts! J'espère du fond de moi que je n'en aurais pas d'autres, parce que croyez-moi, c'est terrible de devoir se battre avec soi-même.
Bref, j'ai une bonne nouvelle. J'explique.
Lorsque vous contractez un prêt personnel à la banque, souvent l'organisme qui vous l'a accordé vous donne le droit de faire des paiements supplémentaires pour accélerer la durée du prêt et réduire les intérêts. Dans ma vie antérieure, ça ne m'était jamais arrivé, bien au contraire; des fois j'appellai pour sauter un paiement et ainsi j'allais claquer l'argent dégagé dans des babioles qui généralement ne servaient qu'à me procurer une joie de quelques heures.
Maintenant , étant le créancier des 48 mois, je gère ce prêt comme il me semble. Ce prêt de 48 mois est  pris sur ma vie et la seule possibilité que j'accorde à la débitrice est de sauter un mois comme pour un prêt conventionnel. Donc en ce mois de février, je vais tellement bien financièrement que je vais essayer de payer 2 mois en un seul ce qui portera la durée de mon supplice à 45 mois à la fin février.
Comment je vais réussir cet exploit?
La seule chose sur laquelle je ne coupe pas sciemment est l'épicerie. Si j'arrive à y mettre moins que le budget prévu, je mets le surplus dans un compte épargne que j'ai ouvert spécifiquement dans ce but. Sans trop me forcer, j'economise entre 40 et 50$ par semaine sur l'épicerie grâce aux spéciaux et aux coupons. Mon garde manger n'a jamais été aussi ''uniforme'' :), on y trouve au moins 20 sauces a spag. Ce n'est qu'un exemple, j'avais l'habitude d'en acheter 2 à 2,99$ ou plus, je ne suis jamais sûre des prix d'avant; cette semaine je les ai eues pour 1$, donc je ne me suis pas gênée pour en acheter plus et les stocker, de même pour plusieurs articles. (surplus: destination épargne)
Par ailleurs, mon budget essence est quasiment nul puisque je suis passée de 100km par jour à 0km puisque je suis devenue depuis peu, travaileure autonome. (destination épargne)
J'ai aussi réduit mes intérêts visa, (destiination, paiement accord D). J'ai coupé toutes les fioritures de bell, conférence à trois, afficheur, appels interurbains gratuits (j'en fais jamais de toutes façons)- destination épargne. De même pour fido que j'avais décidé de suspendre moyennant des frais mais tout compte fait, je le garde avec le stric minimum, j'ai besoin d'un téléphone qui respecte sa fonction première et qui me donne le droit de dire allo, sans plus. (surplus, épargne)
Mine de rien, toutes ces petites dépenses font, dans leur ensemble une coquette somme.
De plus, comme auparavant, je n'avais jamais fonctionné avec un budget, j'ai surestimé mes dépenses courantes en faisant le budget actuel.
Bref, bref, bref que du Bonheur!

lundi 7 février 2011

1422 jours!

J'ai très peur de la rechute. Y a t-il des patch contre les achats compulsifs? De la gomme à mâcher... quelque chose qui peut m'aider à rester chez moi et ne pas foncer vers le premier vendeur d'électroménagers. J'ai passé la journée à regarder des emissions de décoration (quelle mauvaise idée) et je suis subitement prise d'une folle envie de tout renouveler chez moi.
Je suis serieuse. S'il existait une association pour acheteurs compulsifs anonymes, je my serais rendue ce soir. Je me connais, je me reconnais surtout quand je prémédite d'aller m'endetter. Je me tiens un discours très convaincant, des phrases clichées, en voici quelques exemples:

* Il n'y a qu'une vie à vivre!

* Au diable l'avarice!

* L'argent est fait pour être dépensé!

* Pfffff les dettes!

* Tout le monde s'endette, connaissez-vous beaucoup de gens qui ont une enveloppe de 876$ pour au cas ou ils voudraient acheter un frigo, puis une enveloppe de 68$ pour acheter le super beau vase qui matche avec la table du coin et une autre enveloppe de 127$ pour les soirs de déprime?

*Allez, je vais me reprendre le mois prochain!

Ce sont les phrases que me sussure le démon des achats compulsifs.
Le pire est que je n'ai pas de feed-back ici, y a t-il des blogueurs, blogueuses qui me lisent et qui peuvent me soutenir dans ce moment de schizophrénie intense, des lecteurs (trices) qui peuvent m'aider à chasser l'autre moi qui veut me faire annuler mon décompte.
Je suis à 1422 jours de mon but, faut que je continue, faut que je tienne bon, faut que je reste à la maison ce soir.
Je vous dirais demain ce qui est arrivé...

samedi 5 février 2011

LA SV

Je n'ai jamais compris le concept de la simplicité volontaire et par principe, l'humain n'aime pas ce qu'il ne connait pas.
J'ai traité (par obligation) ce sujet lorsque j'étais à l'université et ma note a été catastrophique. 30 sur 100 et encore je n'ai mérité cette note que parce que mon professeur avait décidé de noter la qualité du français. Bien entendu, j'avais joué sur cela, sachant que la SV n'était pas mon fort je me suis dit qu'ainsi je récolterais quelques points.
Je ne dirais pas qu'aujourd hui j'en suis une adepte mais forcément, ma vie actuelle, ponctuée de gestes simples et économiques se dirige vers une simplicité '' involontaire'' dois-je dire.
J'adore faire mon épicerie hebdomadaire en économisant au mois 80$ à chaque fois, sans manquer de rien. J'adore le fait de réduire les intérêts que j'offrais gracieusement à visa. J'aime faire mes 36 muffins en me disant qu'ils ne m'ont couté que quelques dollars et beaucoup de plaisir. Réduire ma facture Fido, Hydro, Bell au minimum sont autant de mesures strictes mais combien gratifiantes.
Mon seul regret est de me dire que si j'avais pris de telles mesures il y a 10 ans, je serais riche aujourd'hui, de me dire que les dollars économisés vont sur une dette est frustrant. Je ne m'arrête pas beaucoup la-dessus pour ne pas déprimer.
Sur une note plus joyeuse (et gratuite), je vais faire un peu de sport en deneigeant mon entrée, parce que souvenez vous, je ne ne prends plus de deneigeurs.
Ensuite, munie de circulaires et coupons, je vais faire mes courses d'épiceries. Et comme pour me remercier de m'être prise en mains, je vais me faire faire un massage et une belle coupe de cheveux. Et oui, j'ai tellement fait de coupures que j'ai économisé plus que prévu.
Bonne fin de semaine à tous les économes de ce monde!

vendredi 4 février 2011

VISA

Je ne suis plus dans le déni et j'exploite le moindre endroit ou je peux gagner quelques dollars!
Cible: Visa.
Une bloggueuse, (Sarah,du blog mes finances à moi) que je lis maintenant régulièrement a déjà appelé visa pour réduire son taux d'intérêt et j'ai décidé d'en faire autant.
Si vous avez déjà eu un financement accord D, vous devez savoir que les retraits se font à même votre carte visa. Donc jusqu'à cette semaine je payais ma visa et je patinais en ayant l'impression que je ne payais rien (c'est un peu vrai).
Il n'y a aucun moyen de changer ça, c'est la procédure, m'a t-on dit. C'est alors que j'ai poussé le bouchon un peu plus loin car qui ne tente rien n'a rien.

- Mon taux d'intérêt actuel est de 19,75%, y a t-il moyen de baisser mon taux, Monsieur? 

- Euh... oui il y aurait moyen de changer votre carte classique contre une modulo à 9,9%.

- C'est fantastique, Monsieur, mais dîtes-moi comment vous allez me faire payer la différence, parce que je sais qu'on n'obtient rien gratuitement (surtout avec visa).

-En fait, Madame, (reprenant le même ton sceptique que moi), la seule différence est que vous avez des frais annuel de 50$.
Vous ne pouviez pas le voir mais une calculette a vite remplacé mon cerveau pour essayer de déterminer si je switche  modulo ou je reste classique.

Monsieur? Combien je paye en intérêt actuellement versus ce que je vais payer avec votre modulo?
Silence...

88$ versu 45.

Monsieur, faites-moi parvenir une modulo le plus vite que vous pouvez. Merci au revoir.

Avec ce changement, je couvre 85% de mon finacement accord D.
Ça vallait vraiment la peine et mille mercis  à Sarah

Sortir du placard .

Dans mon cas, sortir du placard de la dette , c'est d'abord admettre et réaliser qu'on est dans le trou!
Ensuite, la seconde étape est d'avouer à ses proches qu'on est dans la m****.  Ça c'est beaucoup plus difficile mais seul le fait de freiner les dépenses, de vivre très modestement, de refuser de sortir avec ses amis quand on avait l'habitude de faire la grande fiesta toutes les fins de semaine, est déjà un aveu. Un aveu du genre, je sais que vous savez mais vous n'avez pas besoin de remuer le couteau dans la plaie, ok? Faîtes comme si vous ne saviez pas.
Pour ne pas me sentir honteuse, je me dis que dans quelques mois, je serais libérée sans conditions.

jeudi 3 février 2011

47 mois et analyses

Ceux qui ont lu mes premiers post savent que je me suis imposé de payer 1040$ en dettes par mois. Le but: réussir à balayer cet horrible boulet que je traîne avec moi depuis quelques années.
Au terme de ce premier mois, normalement ma dette devait être réduite de 1040$, mais quelle n'a pas été ma surprise lorsque j'ai réalisé que je n'avais pas pris en considération les intérêts et que ma dette a été réduite de bien moins que ça. Trouvez moi idiote, s'il vous plaît, je le mérite vraiment!
J'avais le choix de déprimer pour mon 48 mois qui pourrait être prolongé, d'abandonner mon blog et de replonger dans le déni ou finalement de revoir mes plans et mon budget. J'ai opté pour la 3eme option et j'ai décidé d'augmenter mes paiements pour couvrir les intérêts. Tant que j'ai un emploi, ma décision est objective. Verdict: 240$ de plus mensuellement.
Voilà pour la 1ere constatation!

Ensuite, comme je vivais en mode ''autruche'', je ne réalisais pas que mon financement accord D était prélevé à même ma carte de crédit, donc j'avais beau payer des montants sur ma carte, le montant ne descendait pas ou très peu, j'ai remédié à la situation en appelant la caisse populaire.
Je suis donc fière de vous apprendre qu'après avoir payé 1286$ sur ma dette, cette dernière a concrètement baissé de 1040$, que mon objectif a été atteint pour ce premier mois et que je suis en route vers le 46eme.
Dans un prochain blog, mes techniques pour économiser...

lundi 31 janvier 2011

Pas le temps!

Non, je n'ai pas déjà laissé tomber mon blog!
C'est juste une question de mieux gérer mon temps.
Je reviens avec une évolution et la célébration du 47eme mois.
À plus!

mercredi 19 janvier 2011

C'était en 2006-

La plupart des filles ont tenu un journal dans leur adolescence et je n'ai pas échappé à la règle. J'écrivais tout ce qui se passait dans mes journées. Je n'avais pas de secret particulier mais j'aimais tenir mon journal confidentiel, il avait même un petit cadenas pour le rendre encore plus mystérieux.
Ensuite sont arrivés mari, enfants et responsabilités et mon carnet de jeune fille a tranquilement perdu son intêret.
Des années plus tard, j'ai commencé à m'envoyer des courriels. À chaque fois que j'étais heureuse d'un événement ou malheureuse pour un autre, j'écrivais, ça me faisait du bien.
Aujourd'hui je tiens un blog. Pour les besoins de la cause, j'ai essayé de remonter le plus loin dans mes souvenirs pour voir depuis quand et comment je suis devenue endettée. Je pense que c'était en 2006 que ma descente a commencé. J'ai fouillé dans mes courriels, essentiellement ceux que je m'envoyais pour retrouver un message qui parlait d'argent et je savais qu'à l'époque ça allait encore bien. Je l'ai donc retrouvé et je voulais le partager avec vous.
Voici donc comment je voyais la finance en 2006:

16 Novembre 2006

Une formidable découverte,

J’ai découvert que je pouvais dépenser de l’argent sans culpabiliser, sans risquer de ne pas payer mon compte hydro et sans risquer de me retrouver dans la dèche. Je dépense et je suis à l’abri des imprévus, je dépense et j’ai un compte d’épargne qui s’arrondit de plus en plus. N’est-ce pas là une magnifique découverte? Une découverte digne du stimulateur cardiaque de John Hopps.
La recette est simple. Une fois qu’on a déterminé le montant qu’on peut épargner, l’équation est assez enfantine. Pour les bras cassés de la finance comme moi, recettes (qu’on nommera « bonheur partiel ») moins dépenses et paiements de dettes qui porteront ici le nom de « réalité absolue » = somme disponible pour épargne et folies. Cette somme, j’ai envie de la baptiser « énigmatique »
Jusqu’alors j’étais persuadée qu’en maîtrisant cette théorie, on était déjà à l’abri du besoin. Or, non ! Pas du tout. Ce qu’il est important de savoir aussi c’est qu,il faut déterminer à quel moment on paye les factures, à quel autre on épargne et à quel jubilatoire moment on va dépenser.
Au moment où je vous parle, je suis entrain de réaliser que cette démarche ne peut s’appliquer qu’à moi. Je ne sais pas…Faites comme moi.

Nous sommes un couple avec deux enfants. En partant, grand nombre d’entre vous se reconnaîtront en moi. Tant mieux, parce que j’ai envie que vous essayiez cette forme d’épargne.
Notre salut est que nos salaires sont décalés, c’est-à-dire que chaque semaine que Dieu fait nous apporte une paix, euh…Une paie, dis-je. Une semaine, la mienne et l’autre, celle de mon charmant époux. Qui plus est, si je considère le fait que sa paie est supérieure ou égale au double de la mienne. Bon.

Le bonheur partiel est, généralement, pour ne pas dire toujours, indépendant de votre volonté. Ce n’est pas vous qui le décidez, je ne vais pas vous faire un dessin. Vous avez un droit de regard sur ce bonheur si vous travaillez comme des fous où alors si vous trouvez un second emploi. Mais ça, ça risque de porter atteinte à notre raisonnement car mes talents comptables sont si nuls qu’une équation à deux inconnues serait au-delà de toute espérance. Pour la petite histoire, je ne sais pas encore faire la division, d’ailleurs je ne saurai jamais et en plus ça ne sert à rien de savoir la faire. Grâce à Wilhelm Schickard, c’est totalement inutile. Merci Wilhelm ! J’espère que mon père ne verra jamais cet article, la moitié de son héritage est passée dans mes cours de mathématiques.

La réalité absolue, elle, c’est la plus difficile de décrire de façon impartiale. Parce que si vous n’avez pas toujours la possibilité de décider des montants comme le loyer, la nourriture le chauffage ni de la fréquence de vos maux de dents, vous pouvez, en amont, prévoir la teneur de vos dettes. Sinon, c’est que vous avez merdé quelque part. Excusez ce manque de délicatesse de ma part, mais c’est le seul mot qui m’a paru le plus juste.

L’énigmatique. Elle est comme ça, parce qu’on ne sait jamais à quoi elle va ressembler à chaque fois. Elle n’a jamais été la même depuis que je l’ai découverte. C’est vous dire! Son caméléonisme est relatif au bonheur partiel et à la réalité absolue. Elle ne vit que par eux. L’énigmatique, de par son caractère ingrat, suscite en moi un drôle de sentiment. Mitigé. Je l’aime. Passionnément ou pas du tout. Je ne sais pas toujours.

Après ce petit lexique, l’explication. La chronologie.
Vous vivez le bonheur partiel tous les jeudis. C’est un bonheur parce que le jeudi matin, on vérifie, fébrilement notre compte via Internet. On est heureux de constater que notre employeur n’a pas oublié de faire un dépôt. En fait, c’est la comptable qui n’a pas oublié parce que votre employeur s’en fiche comme de l’an quarante.
Et le bonheur s’arrête là. D’où son attribut de mi-temps. On tombe dans la réalité absolue.

La réalité absolue se vit en deux temps, comme une valse. Vous avez compris que je ne parle pas de la danse mais de l’agitation, du mouvement, du branle-bas de combat qui accompagne ces deux temps. Choisissez de vivre cette valse, par exemple le premier et le quinze du mois et il n’y a aucun problème à ce que ce soit le deux et le seize ni même le trois et le dix-sept. Profitez bien de cette souplesse. Elle est à vous. Il n’y a dans la réalité absolue que cette flexibilité, saisissez-la !

Et enfin, on en arrive à l’énigmatique. La variante à plusieurs inconnues. Cette mystérieuse chose. Comme c’est la plus agréable de toutes, scindez la en quatre pour faire quatre semaines, puis en deux pour faire une partie économie et une autre dépense et folies, puis en sept pour faire votre dose quotidienne de claquage d’argent. Ce qu’il reste c’est le montant qui vous permettra de vous défouler. Dépensez cet argent sans compter!  C’est ça la merveilleuse découverte dont je vous parlais.

Rire des autres!

C'était ma première année au Québec et je revenais d’un distributeur automatique de boisson gazeuse lorsqu'un collègue engagea la discussion suivante avec moi:


LUI: Pourquoi tu ne ramènes pas ton coke avec toi de chez toi?
MOI: J'y pense pas!
LUI: ben penses-y!
MOI: ....?...!!!!


J'y ai repensé mais je n'y ai vu que du feu, je n'avais absolument pas compris pourquoi il m'avait dit cela.


À ma première occasion:


MOI: Pourquoi tu m'a demandé de penser à ramener du coke de chez moi?
LUI: parce que si tu travailles 20 jours par mois et que tu consommes tous les jours un coke en l'achetant ici, le montant sera de 240$ l'année et seulement une fraction de ce prix si le ramènes de la maison.
MOI: ....?...!!!!


Tous ces signes de ponctuation (ceux de notre deuxième dialogue) veulent dire que j'ai beaucoup ri ce jour là. J'ai raconté l'anecdote chez moi, on en a ri... J'ai appelé ma famille et mes amis...on en a encore ri.
Aujourd'hui, je m'en sens ridicule- Un euphémisme, j'en ai carrément honte.
Dois-je vous en expliquer les raisons? Non relisez mes anciens post.
Ce que je peux vous dire par contre, c'est que j'ai coupé sur le coke. L'eau a bien meilleur goût!

Q

lundi 17 janvier 2011

Une grosse dette mais légère!

Le simple fait de réaliser qu'on est endetté, de connaître le douloureux montant et de prendre la décision de sortir du schéma de la dette, allège déjà considérablement cette dernière. Il y a quelques mois, même si je savais que j'étais dans le trou, je croyais fermement qu'un miracle allait se produire, un miracle qui allait subitement me débarrasser de cette chose.
C'est officiel, il n'y a rien d'autre que la volonté pour nous sortir de là. LA VOLONTÉ. Faut qu'elle soit bonne, par contre.

J'ai commencé par prendre un papier et un stylo et j'ai tracé 3 colonnes, la première pour les prêteurs, la seconde pour le solde de la dette et la troisième pour le montant mensuel. Le résultat de mon analyse a été le suivant:

1-  Comment se fait-il qu'avec une dette pareille, on continue de me prêter, mieux, on m'appelle pour m'offrir des cartes de toutes sortes?
2-  Comment ne suis-je pas en faillite?
3-  Comment ai-je si longtemps fait la politique de l'autruche?
4-  Comment une banque m'a-t-elle accordé une hypothèque il y a à peine 6 mois?

C'est clair que je dois avoir un bon crédit, en plus d'un revenu très correct mais quand même.
On dirait qu'il y a une force qui me pousse tranquillement vers la faillite et je pense avoir réagi in extremis. Tant mieux.
J'ai investi 372$ en faisant appel à une planificatrice financière, 3 rencontres en tout, j'en suis à peine à ma première. Elle a fait le point avec moi, m'a donné quelques pistes et va me suivre de près pendant 3 mois. La seconde rencontre aura pour but de vérifier si j'ai fait mes devoirs, j'en ai déjà fait deux, le dernier me semble très difficile.
Lors de la dernière rencontre, elle verra si je suis dans la bonne voie où si je dois passer à une vitesse supérieure (proposition du consommateur). J'espère sincèrement ne pas en arriver là.

Ma situation devrait me faire pleurer, n'est-ce pas?
Eh bien, non, je suis même contente de savoir qu'il y a des issues, je vais travailler dur mais je l'ai bien cherché, alors j'assume.

Q

mercredi 12 janvier 2011

Mes trucs pour économiser!

Dans mon élan de bonne volonté, j'ai appris un tas de trucs pour minimiser mes dépenses sans tomber dans la radinerie.

Le mot d'ordre: Tout faire (ou à peu près tout) moi-même. Je parle ici des repas, ménage, déneigement etc. Eh oui, je faisais appel à une femme de ménage (quand j'était faussement riche) chaque fin de semaine, et pour la modique somme de 70$, elle rendait ma maison comme si Mary Poppins y était passée.QUel bonheur!
Le déneigement quant à lui, me coutait 500$ par an. Les 2 ensemble 4100$ par an si on fait le calcul, et c'est à peu près 5 mois de mon objectif.
Donc, à moi pelle et serpillaire!

Aussi en faisant mon pain, mes muffins, mes biscuits et tous les repas moi-même avec des produits frais, je peux vous dire que ma facture d'épicerie a beaucoup baissé. De plus, des fois, il se passe 10 jours avant que j'ai besoin d'aller faire des courses. Si ce n'était le lait, je pense que je pourrais y aller une fois aux deux semaines.

C'est beaucoup de travail mais comme depuis 3 mois, je suis travailleur autonome, c'est plus facile.
Qui dit travil autonome, dis peu d'essence à mettre dans ma voiture, pas de lunch oublié et qui se termine par une dépense, pas de tim horton.  Tout ça c'est de l'argent.
Voyez-vous l'économie que je suis entrain de faire malgré moi? (je vous accorde que j'ai plus de temps pour me servir moi-même).

Je n'ai malheureusement pas encore développé les bons reflexes de Charlotte (merci Charlotte pour tes idées économiques), du blog ça coûte un bras. Je ne sais pas encore profiter des circulaires, je ne connais pas les prix. Jusque là, je me prenais vraiement pour Cresus et je faisais mon épicerie sans compter et sans avoir la moindre idée du prix. Pas développé non plus la méthode des coupons. Je vais y aller une chose à la fois.

Bref, je suis fermement décidée à me donner un coup de main. Je suis consciente qu'il n'y a que moi pour me sortir de là et j'utiliserais tous les moyens pour arriver à mes fins.
Q

mardi 11 janvier 2011

Un peu plus d'explication

À part mon hypothèque, ma dette s'élève à 50 000$. La bonne nouvelle est que je suis complètement guérie des achats compulsifs. J'ai décidé de me sevrer avant de commencer à compter les jours qui me séparent du montant 0. Autrement mes chances de réussir avoisinaient le 0,0001% de chance, ou de malchance.
Les objectifs sont simples et clairs en fait il y en a deux:

1- Payer la dette. Le montant et la durée parlent d'eux-mêmes. Je devrais payer en moyenne 12500$ par an.
2- Réduire la durée. La réduire en payant plus. Je vais m'amuser à vous le dire à chaque fois que j'augmenterai les paiements réguliers, je vous tiendrais à jour concernant la durée.

Pour avoir essayé plusieurs fois de réduire mes dettes sans succès, j'ai opté pour une nouvelle tactique que celle que j'utilisais autrefois. Avant, je me réveillais un matin en étant convaincue que je devais me priver de tout, comme pour me punir, que je devais mettre jusqu'au dernier centime sur ma dette et ainsi, l'exercice durait 3 semaines, un mois tout au plus. Je me reveillais alors un autre jour avec une folie furieuse de dépenser, j'achetais à tord et à travers en me disant: ''purée, y a qu'une vie à vivre.''
Aujourd'hui, voici comment je vois les choses. Étant donné que je ne dépense plus, ma dette n'augmente pas, donc pour les 6 prochains mois, la seule chose que je vais faire est de payer mes factures à temps, ma carte de crédit (j'ai établit un montant légèrement plus élevé que le minimum), mon prêt personnel et prêt auto. Si j'ai un surplus après les dépenses courantes (normalement je devrais), je vais le diviser en deux, la moitié ira sur ma carte de crédit et l'autre moitié, dans un compte épargne. Pas pour le plaisir d'épargner... surtout parce que je dois penser au toit de ma maison qui est à refaire dans 18 mois.
Pour ce que ça vaut, on verra bien ce que ça donnera.  Et mon purée qu'il y a qu'une vie à vivre est on ne peut plus vrai, c'est pour ça qu'il faut bien la vivre jusqu'au bout.     
Voilà pour aujourd'hui.          
Q         

lundi 10 janvier 2011

48 mois

C'est le temps qu'il me faut pour finaliser ce que nous avons commencé à deux et que je dois, pour des raisons obscures finir toute seule.
Cela me paraît long! Mais j'utiliserai ce blog comme un compte à rebours pour rendre cette durée acceptable.
48 mois, 1460 jours, 50000$ ou 35$ par jour. C'est le prix à payer pour être libre...
À suivre.
Q